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Cancer : que manger ?

Quelle alimentation privilégier quand on a un cancer ? Quelle alimentation privilégier pour éviter d’avoir un cancer ou une récidive ? Les médecins sont souvent impuissants quand il s’agit de conseiller que mettre dans les assiettes. L’alimentation est pourtant la première médecine…

« Ce que nous mangeons peut notamment agir bien au delà de l’approvisionnement énergétique de la tumeur : dans certains cas cela peut l’aider à proliférer, dans d’autres ralentir sa croissance, dans d’autres enfin aller jusqu’à lui nuire » (Kämmerer, Schlatterer & Knoll). Il apparaît de plus en plus évident que l’absence de sucre est néfaste aux cellules cancéreuses.

Le régime cétogène propose de limiter les glucides tout en gardant une alimentation diversifiée, afin de nourrir nos cellules saines sans rien apporter aux cellules cancéreuses.

  • La nourriture des cellules cancéreuses

Les cellules cancéreuses ne se nourrissent pas de la même manière que les cellules saines. Elles fonctionnent sur un mode énergétique qui ressemble au gaspillage, puisque l’efficacité de leur fabrication d’énergie est faible. Elles optent en effet pour un mécanisme de « fermentation », quelque soit la quantité d’oxygène présent. Les cellules cancéreuses ont besoin d’énormes quantités de sucre pour fabriquer l’énergie qui leur est nécessaire. Elles ont tendance à prendre le sucre des autres cellules. « Plus les cellules sont malignes, plus elles tirent l’énergie dont elles ont besoin lors de la fermentation du sucre sanguin » » (Kämmerer, Schlatterer & Knoll).

Ce mécanisme de fermentation fonctionne également avec les protéines, mais pas avec les matières grasses. Pour en savoir plus, lire Cancer, la voie du sucre.

  • Une alimentation sans sucre ni amidon

Les auteurs du livre « Le régime cétogène contre le cancer », Ulrike Kämmerer, Christina Schlatterer et Gerd Knoll sont trois chercheurs spécialisés dans le rôle de l’alimentation sur le cancer.Les auteurs

Dans leur ouvrage très simple à lire et particulièrement didactique, ils rappellent à juste titre que « pendant une grande partie de l’humanité (…), les barres chocolatées n’existaient pas. » !!!!! Ce sont les plantes, les fruits (notamment à coques), viandes et poissons qui nourrissaient nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Ce sont ces bases de l’alimentation qui ont été mises en avant par le Dr Seignalet dans son ouvrage de référence : « L’alimentation ou la troisième médecine ». C’est la base de l’alimentation dite « paléo ». Kämmerer, Schlatterer & Knoll rappellent en effet que les cultures dites « autochtones » ne connaissent ni le cancer, ni le diabète, ni les maladies cardio-vasculaires, etc.

Une alimentation riche en bonnes matières grasses et huiles, contrairement à ce que l’industrie alimentaire a voulu nous faire croire depuis des décennies, serait au contraire très bénéfique à notre bonne santé.

  • Le cancer est-il irréversible ?

On a longtemps cru que les mutations génétiques à l’origine du cancer étaient irréversibles. Des études récentes montrent au contraire que les cellules sont cancéreuses dans certaines conditions, donc que les conditions «extérieures » peuvent influer sur l’état des cellules. « L’association de facteurs génétiques et environnementaux est nécessaire à l’apparition d’une tumeur » (Kämmerer, Schlatterer & Knoll, Le régime cétogène contre le cancer ). Les facteurs émotionnels ne sont pas à oublier…

Selon les conditions, il est possible d’influencer l’activité et l’expression des gènes. Ainsi, une alimentation riche en glucides (en sucres) n’a pas du tout le même effet qu’une alimentation riche en matières grasses proposée dans le régime cétogène.

Il est donc possible d’influencer la bonne santé de nos cellules, en choisissant une alimentation et un mode de vie adaptés.

Les cellules cancéreuses modifient elles-mêmes leur environnement, en le rendant plus acide, favorisant ainsi leur croissance.

  • Sucre, insuline et inflammation

Plus la proportion de sucre dans le sang (= glycémie) est élevée, plus le risque de dérèglement des cellules est grand. Plus la proportion de sucre dans le sang est élevée, plus le taux d’insuline dans le sang est élevé. Plus le taux d’insuline dans le sang est élevé, plus la production d’hormones est importante. Plus la production d’hormones est importante, plus les cellules cancéreuses peuvent proliférer. De plus, un taux de sucre élevé dans le sang maintient un état d’inflammation, lui-même favorables auc cellules cancéreuses.

Il est donc fondamental de maintenir un taux de sucre dans le sang bas.

D’après les études menées jusqu’à présent, le régime cétogène permettrait de baisser le taux de sucre dans le sang (glycémie basse) et de maintenir un faible taux d’insuline. Il aurait également des effets anti-inflammatoires.

  • Bouger avec plaisir

Une des caractéristiques des cellules cancéreuses est d’opter pour un mécanisme de fermentation pour produire de l’énergie, à faible rendement. Une activité physique permettrait de « favoriser la respiration des cellules saines », au détriment de la fermentation des cellules cancéreuses. Les auteurs de Le régime cétogène contre le cancer notent que « le sport est le plus important et le plus utile des soins complémentaires en cas de cancer ». Les avantages au niveau du métabolisme cellulaire complètent donc les bienfaits du sport sur le corps et sur l’équilibre émotionnel. L’activité physique modérée est un complément efficace du régime cétogène : « une activité sportive régulière améliore de 50 à 60% les chances de survie des malades atteints d’un cancer ».

  • Les effets des cétones

Les cétones sont fabriquées par le foie quand l’alimentation est très pauvre en glucides. « Ces cétones constituent une excellente source d’énergie pour pratiquement tous les tissus corporels, tandis qu’elles n’apportent rien, ou presque, aux cellules cancéreuses » (Kämmerer, Schlatterer & Knoll, Le régime cétogène contre le cancer). Selon ces auteurs, les cétones perturbent les cellules cancéreuses de différentes manières, en dérangeant leur mécanisme de «fermentation » pour fabriquer de l’énergie, en diminuant l’inflammation, « protègeraient l’ADN de certains désordres », « favorisent la détente ».

Le régime cétogène produirait sur l’organisme des effets similaires à ceux du jeûne. Au cours du jeûne, les cellules saines optent pour un « mode survie » que les cellules cancéreuses sont incapables d’adopter. Les cellules cancéreuses, mises en difficulté, sont alors beaucoup plus sensibles aux traitements. C’est la raison pour laquelle de plus en plus de médecins, grâce notamment aux travaux de Valter Longo à San Diego, proposent de jeûner les jours des traitement de chimiothérapie.

Selon Kämmerer, Schlatterer & Knoll (Le régime cétogène contre le cancer), la cétose induite par le régime cétogène «a des effets similaires à ceux du jeûne total : elle protège les cellules saines tout en luttant contre les cellules cancéreuses », tout en évitant de maigrir et d’affaiblir l’organisme.

Les auteurs de Le régime cétogène contre le cancer soulignent pourtant que le régime cétogène ne doit pas être vu comme un régime miracle, mais « sans doute l’une des meilleures stratégies que l’on puisse recommander aux personnes atteintes d’un cancer ».

Le régime cétogène en pratique dans le prochain article.

 

Un témoignage intéressant proposé par les éditions Thierry Souccar : “le régime cétogène m’a bien réussi”

Mettez toutes les chances de votre côté avec le régime cétogène
On vous a diagnostiqué un cancer et vous vous demandez : comment lutter au mieux contre cette maladie ? Que puis-je faire, en accompagnement des traitements classiques, pour freiner son évolution et la combattre plus efficacement ?
Dès à présent, vous pouvez agir en optant pour une alimentation ciblée : le régime cétogène. Ce régime consiste à consommer beaucoup de graisses, suffisamment de protéines et très peu de glucides.
Pourquoi un tel régime ? Parce que, expliquent les auteurs, trois chercheurs spécialistes du cancer, ce type d’alimentation ralentit voire stoppe la croissance des tumeurs, avides de sucre.
L’alimentation cétogène n’est pas un « régime miracle » : c’est un mode alimentaire fondé sur des recherches scientifiques centenaires et qui, associé à une activité physique régulière, constitue sans doute l’une des meilleures stratégies contre le cancer aujourd’hui.
– Elle renforce les cellules saines de l’organisme, sans profiter aux cellules cancéreuses qu’elle fragilise.
– Elle améliore le bien-être des malades et augmente l’efficacité des traitements classiques.
– Facile à mettre en oeuvre, elle est sans effets secondaires et sans danger.
D’une grande clarté, ce livre écrit pour les patients retrace les aventures scientifiques passionnantes qui ont mené à cette approche. Il propose un programme pour la mettre en pratique avec des préparations simples et savoureuses (40 recettes) et de nombreux conseils.

“Mon excellent et regretté collègue Jean Seignalet aurait été heureux de la nouvelle version de son best-seller qui soutient fortement et scientifiquement cet aphorisme d’Hippocrate il y a 2512 ans : “Que ton alimentation soit ta médecine.” Encore aujourd’hui, on oppose facilement médecine traditionnelle et médecines douces. En réalité, elles se complètent. Le grand mérite de Jean a été de promouvoir la troisième voie avec grand succès. Une méthode simple et rigoureuse, souvent nettement plus efficace que des traitements traditionnels ou modernes très couteux dans de nombreuses maladies de civilisation. Ce livre est une mine d’or. Nos ministres de la Santé devraient le connaître afin de promouvoir d’importantes économies pour leurs budgets qui explosent de toute part. Une mauvaise alimentation est capable d’être à l’origine, avec d’autres facteurs associés, de maladies de longue durée handicapantes pour le restant des jours. La méthode Seignalet consiste précisément à changer ses habitudes alimentaires. Le plus beau cadeau que vous puissiez faire à vos amis, à votre médecin, c’est ce livre. Vous apprendrez beaucoup sur votre patrimoine de santé et ce que vous ne comprendrez pas, votre médecin vous l’expliquera”.

Henri Joyeux
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