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La pâquerette, belle médicinale

Elle apparaît très rapidement à l’arrivée du printemps. Elle aime recevoir suffisamment d’énergie du soleil, c’est pourquoi elle s’épanouit dans les prés ou sur les lieux où l’herbe est courte. On est tellement habitué à la voir qu’on ne la regarde (presque) plus. Et pourtant, la pâquerette – fleur de Pâques – est une belle médicinale !

 

  • Goûter à la pâquerette

La pâquerette – Bellis perennis – se mange. Elle est riche en calcium, magnésium, fer, phosphore, vitamines A et C (1). Ses feuilles en rosettes peuvent s’inviter dans une salade variée, en petites proportions.  

  • Usages traditionnels

Nos anciens utilisaient la pâquerette en cataplasmes en cas de coups, avec une poignée de fleurs apportées sur les contusions. Ils considéraient cette jolie fleur comme une « vulnéraire », donc comme une plante capable de soigner de nombreux maux. Elle était bien utilisée comme expectorante et adoucissante dans les affections des bronches (2). 

On peut la prendre en infusion pour calmer la toux et apaiser les rhumes. 

En teinture-mère ou en vin médicinal, elle est utilisée en cas de maux de tête consécutifs à un choc (3). 

Vin médicinal : faire macérer 2 poignets de plantes fraîches par litre de vin (blanc ou muscat). Laisser au soleil une semaine puis filtrer. 

  • Petite soeur de l’arnica

Aujourd’hui encore, notamment côté Suisse, la pâquerette est considérée comme « la petite soeur de l’arnica » tant on l’emploie pour des usages proches de ceux de l’arnica, comme anti-traumatique. Elle est donc efficace pour prendre soin des entorses, des hématomes, des contusions, des claquages musculaires, des courbatures. On peut l’utiliser en cataplasmes de fleurs, et plus simplement en huile de macération ou en teinture-mère, ou tout simplement en compresse d’infusion. 

La pâquerette accompagne la guérison

  • Raffermissante

L’huile de macération de pâquerette est utilisée en massage pour raffermir le buste, et tonifier la peau au niveau du visage, sur le ventre et pour soigner certaines dermatoses et contribuer à régénérer l’épiderme. 

  • Préparation d’une macération dans l’huile 

Mettre des pâquerettes fraichement cueillies dans un bocal en verre transparent préalablement stérilisé, les recouvrir d’huile (huile d’olive, huile de noyaux d’abricots, huile de tournesol, etc.), remuer pour éliminer les bulles d’air de la préparation. 

Exposer cette préparation au soleil pendant 3 semaines, puis filtrer avec soin. Verser le macérât huileux dans un bocal propre stérilisé, de préférence en verre teinté. 

L’utiliser pour raffermir et tonifier la peau, sur les coups, les contusions, les entorses, certaines dermatoses, et en alternative à l’huile d’arnica. 

(1) “Récolter les jeunes pousses des plantes sauvages comestibles”. Moutsie et Gérad Ducerf, éditions  Terran.

(2) “Les simples entre nature et société”, Pierre Lieutaghi, Association Etudes Populaires et Initiatives.

(3) “Les plantes sauvages, connaître, cueillir et utiliser”, Thierry Thevenin, éditions Lucien Souny.

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