Livres pour prendre soin de soi

Cancer, la voie du sucre

Le cancer est majoritairement combattu par des « armes lourdes ». La chimiothérapie et la radiothérapie sont les deux principaux outils thérapeutiques utilisés jusqu’à présent. Et pourtant, sont-elles vraiment efficaces ?

Des médecins et chercheurs, dont le Dr Laurent Schwartz, proposent une nouvelle voie. Il s’agit surtout de regarder le cancer sous un nouvel angle.

  • Chimiothérapie

La chimiothérapie est un terme utilisé pour décrire un traitement médicamenteux utilisé pour soigner le cancer. Les molécules utilisées ont pour particularité de détruire les cellules qui se divisent rapidement. La division rapide est une caractéristique des cellules cancéreuses. Ces molécules ne ciblent malheureusement pas les cellules cancéreuses, détruisant également les cellules saines, notamment celles qui se divisent rapidement (poils, cheveux, ongles). Les effets secondaires peuvent être nombreux et difficiles à supporter, la perte des cheveux en fait partie, ainsi que les nausées et vomissements, conséquence de la difficulté du foie à épurer ces lourdes molécules.

Comme l‘écrit Laurent Schwarz, dans l’avant-propos de «Cancer : un traitement simple et non toxique» : « Mais qui osera dire à la face du monde que la chimiothérapie fait plus de mal que de bien ? (…). Si le cancer tue, lui se porte plutôt bien, merci ! Il fait vivre tout un secteur économique. (…). Selon, l’IMS Health, une société d’études spécialisée dans la pharmacie et la cancérologie, le cancer est le premier marché du médicament dans le monde. Un « emballement » qui nous conduit droit dans le mur ».

La chimiothérapie est par définition toxique, et dangereuse.

  • Une mauvaise digestion au niveau des cellules ?

Et si le cancer n’était « que » une « maladie de la digestion cellulaire » (L.Montagnier) ?

C’est l’hypothèse du médecin et biochimiste Otto Warburg, Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1931 : « Le cancer, comme toutes les maladies, a d’innombrables causes secondaires, mais il n’y a qu’une cause primaire : le remplacement de la respiration de l’oxygène dans les cellules normales de l’organisme par la fermentation du sucre ». Otto Warburg a en effet observé que les cellules cancéreuses utilisent la fermentation du glucose pour créer de l’énergie.

  • L’énergie de nos cellules

Les cellules saines de notre organisme transforment certains nutriments tels que le glucose (sucre) en énergie et en protéines, ADN et lipides, qui sont essentielles à la vie. L’ATP (pour « adénosine triphosphate ») est la principale molécule qui intervient dans les processus cellulaires qui ont besoin d’énergie.

C’est au niveau de la production de cette molécule énergétique d’ATP que les cellules saines et les cellules cancéreuses fonctionnement différemment.

Cette énergie « ATP » est produite dans la cellule saine par deux procédés principaux.

– Le premier procédé – nommé « glycolyse »- se déroule dans le cytoplasme de la cellule. Une molécule de glucose est transformée en une autre (pyruvate) pour donner 2 molécules d’ATP via la mitochondrie.

Si le niveau d’oxygène est bas, ce même procédé transforme le glucose (en pyruvate puis) en lactate par un mécanisme de fermentation.

– Le deuxième procédé -nommé « phosphorylation oxydative »- permet de transformer une molécule de glucose (transformée en pyruvate) en 30 molécules d’ATP. Ce procédé se réalise dans les mitochondries en présence d’oxygène.

Ce sont les mitochondries, qui sont présentes à l’intérieur des cellules (dans le cytoplasme), qui sont donc principalement en charge de la production d’énergie dans la cellule.

Certaines de nos cellules ne contiennent pas de mitochondries (nos globules rouges par exemple), d’autres en renferment beaucoup (les cellules du foie). La mitochondrie a également la particularité de contenir son propre ADN (l’”ADN mitochondrial”).

Ainsi, suivant l’hypothèse de Otto Warburg, le Dr Laurent Schwarz, cancérologue, explore depuis plusieurs dizaines d’années la piste d’une défaillance du fonctionnement des mitochondries dans les cellules cancéreuses.

 

Livre Dr Schwartz

  • L’énergie des cellules cancéreuses

Les cellules cancéreuses gaspillent l’énergie (tiens tiens, copieraient-elles notre société ?). Elles utilisent en effet une part excessive des nutriments de leur environnement. Elles n’utilisent pas le deuxième procédé évoqué ci-dessus (la phosphorylation oxydative, qui produit beaucoup d’ATP en présence d’oxygène) mais elles privilégient le premier procédé (la glycolyse) et la production de lactate. Elles utilisent la fermentation.

Par conséquent, ces cellules cancéreuses ont besoin de BEAUCOUP de glucose pour produire suffisamment d’énergie.

Ce métabolisme particulier aux cellules cancéreuses favorise également la synthèse d’ADN et de protéines, qui contribue à la croissance tumorale (ainsi que la production de « radicaux libres », de lipides pour les membranes cellulaires, etc.).

  • Le sucre

« La cellule du cancer se divise constamment, elle a besoin de davantage d’énergie, et ses mitochondries, déficitaires, ne peuvent la lui fournir. Elle compense alors en faisant appel à un circuit court de production d’ATP par fermentation du sucre. Le rendement énergétique de cette fermentation sans oxygène est bien moins bon que l’oxydation mitochondriale, alors la cellule ouvre ses vannes au sucre, elle se gorge de sucre » (Pr Luc Montagnier, préface du livre « Cancer : un traitement simple et non toxique»).

Cette caractéristique des cellules cancéreuses de se gorger de sucre est un des moyens de diagnostiquer un cancer : en injectant du glucose radioactif, on peut visualiser les cellules cancéreuses (PET Scan).

Ce métabolisme particulier à la cellule cancéreuse favorise également la synthèse d’ADN et de protéines, qui contribue à la croissance tumorale.

Le cancer, même s’il peut avoir des causes multiples et variées, est donc “simplement une maladie de la digestion du sucre », (Laurent Schwarz).

  • Rétablir le métabolisme du sucre

Ainsi, si l’origine du dysfonctionnement mitochondrial n’est pas encore bien connue (vieillissement, substances cancérigènes dans l’environnement), il est cependant envisageable de favoriser le fonctionnement normal des mitochondries.

Avec d’autres chercheurs, Laurent Schwarz propose donc de tenter de rétablir le fonctionnement de la mitochondrie pour minimiser, ralentir (voire arrêter) le développement des cellules cancéreuses.

Il utilise pour cela l’association de deux molécules médicamenteuses connues de longue date et prescrites pour des indications n’ayant rien à voir avec le cancer : l’acide lipoïque et l’hydroxycitrate. La première molécule empêche la fermentation du glucose par la cellule cancéreuse en stimulant la bonne utilisation du sucre par la mitochondrie (stimulation du passage du pyruvate vers la mitochondrie). La deuxième empêche la sortie de citrate de la mitochondrie en inhibant une enzyme intervenant dans la synthèse de la membrane cellulaire. La combinaison des deux molécules est efficace pour ralentir la croissance des cellules cancéreuses.

Aucune de ces deux molécules ne présente d’effet secondaire majeur aux doses préconisées pour stimuler l’activité mitochondriale.

Le Dr Laurent Schwarz souhaite la réalisation d’essais cliniques (à grande échelle) afin que ce traitement puisse être reconnu et utilisé en complément d’autres outils thérapeutiques, tels que la chimiothérapie ou la radiothérapie.

  • Que l’alimentation soit ta première médecine

Le complément le plus efficace du traitement proposé par Laurent Schwarz est un mode alimentaire : le « régime cétogène» se base sur l’observation que les cellules cancéreuses se nourrissent de sucre, et également sur le fait que les graisses peuvent remplacer le sucre pour que la mitochondrie produise de l’énergie (ATP).

Dans le régime cétogène, il s’agit de privilégier la consommation de bonnes graisses, de réduire la consommation en protéines…et d’oublier le sucre. En lisant les travaux du Dr Seignalet : L’alimentation ou la troisième médecine, on réalise que nos ancêtres chasseurs et cueilleurs consommaient très peu de sucre.

En oubliant le sucre, tout notre organisme continue à très bien fonctionner, puisque l’énergie provient alors de la transformation des (bonnes) graisses. Les cellules cancéreuses, qui ont besoin de sucre pour se développer, sont alors mises en difficulté.

Dans son ouvrage « Cancer : un traitement simple et non toxique », préfacé par le Pr Luc Montagnier, le Dr Laurent Schwarz explique les bases du traitement métabolique du cancer. Il souligne qu’il est aujourd’hui urgent de réfléchir autrement, de regarder le cancer comme une « maladie plus simple qu’on ne croit » et qu’il est nécessaire de « sortir du cadre ».

 

Références : Schwartz L. (2016) « Cancer : un traitement simple et non toxique » ; Kaelin, W.G. & Thompson G.B., Nature (2010) 463 : 562.

Pour en savoir plus :

  • Livre « Cancer, un traitement simple et non-toxique »

Le nombre de cancers augmente, et malgré les progrès de la médecine la mortalité n’a quasiment pas baissé depuis 1960, surtout pour les tumeurs du pancréas, du poumon, du foie, du cerveau.
Et si, au lieu de chercher uniquement à détruire les cellules cancéreuses avec des traitements agressifs, on les rendait aussi à nouveau fonctionnelles ? Cette approche peut améliorer l’efficacité des chimiothérapies et la survie des malades.
C’est la conviction du Dr Laurent Schwartz, partagée par de nombreux scientifiques dans le monde. Ce brillant médecin et chercheur en cancérologie a passé sa carrière à rassembler les preuves que les mécanismes qui amènent les cellules à se multiplier de manière anarchique sont essentiellement liés à un problème de combustion du sucre.
Dans cet ouvrage écrit pour les patients et les soignants, il propose de normaliser le métabolisme des cellules cancéreuses par une association de médicaments et compléments alimentaires non toxiques et peu onéreux, voire un régime pauvre en glucides. Ce traitement métabolique a déjà bénéficié à de nombreux patients.
« Le cancer est juste une maladie. Une sale maladie, mais une maladie plus simple qu’on ne croit. Il sera bientôt un fléau du passé.»

“Mon excellent et regretté collègue Jean Seignalet aurait été heureux de la nouvelle version de son best-seller qui soutient fortement et scientifiquement cet aphorisme d’Hippocrate il y a 2512 ans : “Que ton alimentation soit ta médecine.” Encore aujourd’hui, on oppose facilement médecine traditionnelle et médecines douces. En réalité, elles se complètent. Le grand mérite de Jean a été de promouvoir la troisième voie avec grand succès. Une méthode simple et rigoureuse, souvent nettement plus efficace que des traitements traditionnels ou modernes très couteux dans de nombreuses maladies de civilisation. Ce livre est une mine d’or. Nos ministres de la Santé devraient le connaître afin de promouvoir d’importantes économies pour leurs budgets qui explosent de toute part. Une mauvaise alimentation est capable d’être à l’origine, avec d’autres facteurs associés, de maladies de longue durée handicapantes pour le restant des jours. La méthode Seignalet consiste précisément à changer ses habitudes alimentaires. Le plus beau cadeau que vous puissiez faire à vos amis, à votre médecin, c’est ce livre. Vous apprendrez beaucoup sur votre patrimoine de santé et ce que vous ne comprendrez pas, votre médecin vous l’expliquera”.

Henri Joyeux
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Commentaires

février 4, 2017 à 4:03 pm

Merci pour ce bel article.



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