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Douce camomille

Quand on évoque la camomille, on pense à la « tisane des grand-mères », pas forcément très délicieuse. Mais savez-vous que la camomille est une magicienne ? A la fois très douce et très puissante, c’est une grande médicinale !

 

En la voyant, on pourrait penser que c’est une marguerite toute petite, à effeuiller pour un « je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément… ». La camomille, on devrait l’aimer passionnément ! Comment tant de bienfaits peuvent-ils être cachés dans une si petite fleur ?

  • La fleur de camomille : une réunion de fleurs

MatricaireElle n’est pas si petite, puisque le « coeur» jaune de la fleur est composé de très nombreuses petites fleurs. Toutes ces fleurs dans une seule fleur, c’est vertigineux ! C’est peut être là le secret de ses innombrables propriétés !

(Pour les amateurs de botanique, sur le dessin : A : fleur tubulée, B : fleur ligulée).

Son parfum légèrement sucré, un peu fort, est typique.

La famille des camomilles est une grande famille(qui elle-même fait partie d’une très grande famille, les fleurs dites « composées »)…les deux membres de la famille les plus courants et les plus connus sont

  • la camomille romaine, Chamaemelum nobile ou Anthemis nobilis
  • la camomille matricaire, Matricaria recutita ou Chamomilla recutita.

Toutes les deux se différencient par des « subtilités botaniques », et par leurs compositions, mais elles sont toutes deux odorantes, et produisent toutes deux des huiles essentielles très précieuses.

L’huile essentielle de la camomille romaine est légèrement jaune, tandis que celle de la camomille matricaire est franchement bleue.

Ces huiles essentielles, aux propriétés parfois distinctes, feront l’objet d’un prochain article.

Camomille douce

  • Douce et très puissante !

Apaise les douleurs et inflammations

On donne des fleurs de camomille aux enfants pour les apaiser, calmer les coliques et soucis digestifs.

Elle est réputée en homéopathique pour calmer les douleurs des poussées dentaires.

On dit que cette demoiselle apaise les douleurs insupportables.

C’est aussi une bonne anti-inflammatoire, permettant de calmer les douleurs digestives (voir plus bas), les douleurs rhumatismales, les névralgies, certains maux de tête ou migraines…

Apaise le système nerveux

Elle agit en effet comme calmante du système nerveux, aidant ainsi à trouver le sommeil, ou à trouver un sommeil vraiment réparateur. C’est une merveilleuse tisane à boire pour bien dormir!

C’est la plante de notre flore probablement la plus couramment utilisée pour tous les types d’anxiété, les troubles liés au stress, la nervosité. Elle relaxe et tonifie le système nerveux.

Elle est du coup particulièrement efficace sur les soucis digestifs liés au stress (les coliques, les ballonnements, voire même certains ulcères).

Des médecins phytothérapeutes la prescrivent pour certaines dépressions, et pour la spasmophilie.

Apaise le ventre

Son effet calmant sur le système digestif est aussi lié à sa capacité à calmer les spasmes, relaxant les tensions musculaires digestifs (calme les colites, coliques, ballonnements), apaisant les brûlures d’estomac.

On usage est également conseillé pour apaiser les troubles menstruels (propriété qui donnerait son nom à la matricaire : qui calme la matrice). Certaines herboristes la conseillent pour la dépression liée aux troubles menstruels (à la ménopause en particulier).

La camomille est également réputée pour chasser les vers des enfants (oxyures). On la donne pour cela en infusion. Une alternative est d’utiliser de l’huile essentielle de camomille romaine en massage sur le ventre, diluée dans une huile végétale.

 Camomille à boire

Pour tous ces usages, on peut l’utiliser en tisane, en ajoutant environ 3 cuillères à café de fleurs pour ½ litre d’eau bouillante (plus tout à fait bouillante).

Contrairement aux habitudes, il est préférable de boire l’infusion avant le repas, si on peut profiter des effets calmants, antispasmodiques, sur le système digestif.

On peut en boire toute la journée en dehors de repas pour calmer les douleurs et pour apaiser la nervosité, le stress…

Et bien sûr, une petite tasse avant d’aller se coucher permet de profiter d’une bonne nuit de sommeil !

 

La camomille s’utilise aussi par « voie externe » :

Le bain aux fleurs de camomille, en plus de rendre le bain très beau, permet d’apaiser les enfants et les adultes, favorise le sommeil, et peut diminuer les douleurs (des rhumatismes notamment).

En massage, l’huile de macération de camomille peut soulager les douleurs et les inflammations.

Sur les plaies, les inflammations, l’urticaire, les démangeaisons, on peut appliquer de l’infusion (concentrée cette fois) de camomille (compresses).

Cette même infusion concentrée est un vraie miracle pour refermer sans point de petites coupures aux bords nets (1 à 2 cm max) sur des zones sensibles (proximité des yeux, lèvres). Nous utilisons régulièrement cette propriété miracle dans la famille (on a testé pour vous, ça marche !) : appliquer l’infusion bien concentrée sur la plaie (préalablement nettoyée, si besoin), en compresse, le plus rapidement possible. Changer régulièrement la compresse pendant 24h, puis admirer le résultat !

Note : j’ai appris cette propriété miracle de l’herboriste Annie D., de Chartreuse. J’ai eu l’occasion de la tester sur mon chéri, qui s’était ouvert d’un bon centimètre au coin de l’œil. En bon scientifique, il a involontairement appliquée la compresse de la nuit sur les 2/3 de sa blessure. Le lendemain matin, tout était refermé sous la compresse, tandis que le 1/3 restant n’était pas cicatrisé.

La camomille est aussi bien connue pour apaiser les conjonctivites : on utilise alors de l’infusion concentrée, ou de l’hydrolat (ou eau florale) de camomille, en collyre ou en compresses.

Enfin, n’oublions pas l’effet « blondeur » de l’infusion de camomille. On applique une infusion très concentrée (à ne pas boire, car trop concentrée, l’huile de camomille peut entrainer des vomissements !), et bien infusée, sur les cheveux, après le shampoing. Cela marche mille fois mieux que les “shampoings à la camomille” (hé oui…)

 

Attention : il existe des cas d’allergie à la camomille et aux fleurs de la même famille (composées ou astéracées) !

 

Ouvrages de référence :

– L’incontournable classique du grand Pierre Lieutaghi

– Le non moins incontournable du nom moins grand Thierry Thevenin

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